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DE GUSTAVE FLAUBERT.

mère ; que Maurice lui donne, sur la gauche, un baiser de père. Et croyez bien, chère Madame, à l’inaltérable attachement de votre tout dévoué qui vous baise affectueusement les mains.

Ma mère se joint à moi pour vous féliciter et remercie bien M. Schlésinger de son souvenir.

Du 18 octobre au mois de mai à Paris, boulevard du Temple, 42.


499. À LOUIS BOUILHET.
Croisset, 5 octobre [1856].
Mon cher Vieux,

Donne-moi un conseil, et tout de suite. J’ai reçu, ce matin, une lettre de Frédéric Baudry, qui me prie, dans les termes les plus convenables, de changer dans la Bovary le Journal de Rouen en : Le progressif de Rouen, ou tel autre titre pareil. Ce bougre-là est un bavard, il a conté la chose au père Sénard et à ces messieurs du journal eux-mêmes.

Mon premier mouvement a été de l’envoyer promener ; d’autre part, la susdite feuille a fait hier, pour la Bovary, une réclame très obligeante. Mais c’est si beau, le « Journal de Rouen » dans la Bovary ! Après ça, c’est moins beau à Paris et le Progressif fera peut-être autant d’effet ? Je suis dévoré d’incertitude. Je ne sais que faire. Il me semble qu’en cédant je fais une couillonnade atroce. Réfléchis, ça va casser le rythme de mes pauvres phrases ! C’est grave.