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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/158

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CORRESPONDANCE

514. À EUGÈNE DELATTRE.
Mardi matin [20 janvier 1857].

Où demeure la divine Mme de Sezzi (Esther) ?

Il faut f… et se taire ! = (Esther).

Sa pièce sera lue dans une huitaine de jours, et, en cas d’admission, ne pourrait être jouée avant 2 ans !!! Tel est le mot du sublime d’Aiglemont.

Adieu, mon cher vieux. Tu sauras que je suis toujours sous la menace de la police correctionnelle comme auteur impur.

À toi.

515. À SON FRÈRE ACHILLE.
[Paris, vers le 20 janvier 1857].
Mon cher Achille,

Je suis tout étonné de ne pas avoir encore reçu de papier timbré, on est en retard ; peut-être hésite-t-on ? Je le crois, les gens qui ont parlé pour moi sont furieux, et un de mes protecteurs, qui est un très haut personnage, « entre en rage », à ce que l’on m’écrit, il va casser les vitres aux Tuileries. Tout cela finira bien, j’en suis sûr, soit qu’on arrête l’affaire ou que je passe en justice.

Les démarches que j’ai faites m’ont beaucoup servi en ce sens que j’ai maintenant pour moi l’opinion ; il n’est pas un homme de lettres dans