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DE GUSTAVE FLAUBERT.

607. À ERNEST FEYDEAU.

Entièrement inédite.

Lundi matin.

Qu’apprends-je dans le Journal de Rouen ? Tout le Conseil de rédaction se retire de la Revue contemporaine parce que tu m’as dédié Daniel ?

Cela entrave-t-il la publication dudit Daniel ?

Détails, mon vieux, détails !

Voilà qui me semble superbe !


608. À ERNEST FEYDEAU.

En partie inédite.

Croisset, jeudi [début de juin 1859].

Je ne t’oublie pas du tout, mon cher vieux, mais je travaille comme trente nègres, voilà. J’ai enfin terminé mon interminable quatrième chapitre, d’où j’ai retranché ce que j’en aimais le mieux. Puis, j’ai fait le plan du cinquième, pris des notes en quantité, etc. L’été ne s’annonce pas mal. Je crois que ça va marcher ; c’est peut-être une illusion. Quel bouquin ! nom d’un pétard ! est-ce difficile !

Oui, je trouve, contrairement au sieur d’Aurevilly, qu’il s’agit maintenant d’hypocrisie et pas d’autre chose[1]. Je suis effrayé, épouvanté, scan-

  1. Barbey d’Aurevilly avait écrit, dans le Pays du 8 juin, à propos de Daniel : « Tant mieux que ce Daniel… qui adore le suprême idéal et s’indigne contre l’hypocrisie, comme si c’était maintenant d’hypocrisie qu’il s’agissait… n’ait pas le prestige du talent. »