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CORRESPONDANCE

ni une pièce, ni un poème, ni rien du tout ». Oh !… je répète le oh !!!

Le père Clogenson m’a envoyé sa brochure sur Voltaire jardinier, qui n’est point des plus raides. Maigre légume.

Hier, chez Deschamps, grande représentation dramatique : quatre pièces. Le jeune Baudry y allait comme spectateur. Mais je le soupçonne de m’avoir menti comme un âne et d’être, au contraire, un des acteurs.

J’ai relu ce soir les Fossiles en entier et ça m’a enthousiasmé plus que jamais. Quoi qu’on dise, c’est solide, va ! Et c’est beau.

Adieu vieux. Gémis-tu sur la captivité de Lamoricière[1] ?


661. À LOUIS BOUILHET.
Croisset, 5 octobre 1860.

Tu vas donc revoir ce vieil Odéon-Taïeb ! Tu ne m’as pas dit si tu es à peu près satisfait de ton amoureux[2] ? Le connais-je ? J’attends quelques détails sur le train dont ça marche.

Ça ne va pas trop mal pour le quart d’heure. Mais je me livre dans le silence du cabinet à de si fortes gueulades et à une telle pantomime, que j’en arriverai à ressembler à Dubartas, qui, pour faire

  1. Le général de Lamoricière, ayant mis son épée au service du Saint-Siège, fut assiégé dans Ancône et obligé de capituler.
  2. Le rôle de l’amoureux dans l’Oncle Million était tenu par Armand.