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DE GUSTAVE FLAUBERT.

vos cahiers ; il me semble que tu te lâches un peu. Au fait, M. Scribe est plus amusant. Très bien ! Ah ! c’est une jolie conduite !

Malgré les gros yeux que je te fais, j’ai bien envie de t’embrasser, mon pauvre Carolo. Je suis sûr que je vais te trouver grandie.

Comment va le clou de ta bonne maman. Il me tarde d’être à demain matin pour avoir des nouvelles de votre voyage.

Quant à moi, je jouis dans ce moment-ci d’un rhumatisme dans l’épaule qui n’est pas mince. Ça me gêne même pour écrire.

Adieu, mon pauvre loulou.

Ton vieux ganachon d’oncle.

Soigne bien ta bonne maman, tâche d’être l’ange du foyer.


675. À ERNEST FEYDEAU.
[Croisset, fin février 1861].

Je n’étais pas « irrité », mon cher Feydeau, mais ennuyé de ne pas avoir de tes nouvelles, et si je ne t’ai pas écrit de mon côté, c’était pour te laisser tranquille. Tu n’avais nul besoin de moi dans ta lune de miel. Sois heureux, mon bon, sois heureux, continue à l’être ! Ton système est peut-être le meilleur ; mais comme on se fait un système d’après son tempérament et qu’on ne choisit pas son tempérament, etc. !

Tu me demandes où en est Carthage… au xie chapitre. Je l’aurai fini avant la fin de mars, il