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CORRESPONDANCE

Monseigneur viendra coucher sur mon divan, vendredi et samedi. Il est invité samedi prochain au bal du prince Napoléon. C’est une concession que le Prince fait à l’Église. Un peu d’ecclésiastique siéra dans cette petite fête de famille, composée de trois mille personnes.

Le livre des Bichons excite un dégoût universel, dont ils paraissent être très fiers. En quoi je les approuve.

M. Horsin Déon ne m’a servi à rien du tout. Il me faut une masse de renseignements, que je ne sais où prendre. J’arriverai à en trouver, cependant. Adieu, pauvre bibi. Voilà, il me semble, une longue lettre. Soigne ta grand’maman et embrasse-la pour moi. Je bécote ta mine, sur les deux joues.

Ton vieil oncle, dégradé, avachi, spleenétique.

Et Diane[1] ? Comment se porte-t-elle ?

À quand le mariage de Valentine[2] ?


808. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] mercredi [février 1865].
Ma chère Caro,

Ta grand’mère m’écrit aujourd’hui que vous viendrez à Paris vers le 10 du mois prochain. Ainsi, dans une quinzaine, je verrai donc ta bonne et gentille mine que je n’ai pas bécotée depuis si longtemps.

  1. La chienne de Mme Commanville.
  2. Amie de Mme Commanville.