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DE GUSTAVE FLAUBERT.

meurs folâtres. J’ai reçu des Goncourt une épître où ils me paraissent s’ennuyer démesurément. L’homme de lettres est un animal mélancolique. Et puis il leur manque tant de choses, à ces pauvres gens ! Toujours quelque tempête les secoue !

J’ai déjeuné dernièrement avec un homme bien d’aplomb, M. Leroy, le Préfet de Rouen.

Il m’a fait boire à votre santé, et m’a parlé de vous, Princesse, en des termes qui m’ont attendri.

C’est, à ce qu’il paraît, mon rival en sucre de pomme. J’espérais le dépasser par les cheminots, mais on n’en fait pas encore. Que ne suis-je boulanger !

Voilà le jour de l’an, bientôt. Que les visites vous soient légères ! N’est-ce pas, actuellement, le souhait convenable ? Et soignez-vous ! Prenez garde à ces affreux brouillards.

J’attends avec impatience le moment où je pourrai vous voir et vous assurer de nouveau, Princesse, que je suis votre très humble et sincèrement dévoué et affectionné

G. Flaubert.

832. À LA PRINCESSE MATHILDE.
[1er  janvier 1866].
Madame,

Si j’étais à Paris, j’irais déposer mon nom chez votre concierge, ce qui serait une façon silencieuse de vous faire mes compliments. Permettez-vous que je les écrive, Princesse ?

Que faut-il vous souhaiter ?