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DE GUSTAVE FLAUBERT.

885. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
[Croisset, décembre 1866].

Voici le mot pour Lavoix, chère amie.

Mais votre ami Darcel connaît bien plus de journalistes que moi.

Quant à Mme Sand, elle a été, avec vous, comme elle est avec tout le monde.

La pauvre femme est d’ailleurs malade.

Si vous aviez un peu moins de cette vertu dont vous me paraissez très fière, vous seriez plus forte en physiologie masculine, et sauriez, ma belle amie, que mes facultés ne sont pas à commandement et que la littérature ne remplace pas tout, c’est-à-dire ne tient pas lieu du reste. Mais vous l’avez, vous, le reste. Aussi…

Adieu, je baise vos beaux yeux (si vous le permettez, bien entendu ; ne vous fâchez pas) et les deux côtés de votre charmant col.

À vous.


886. À MADAME ROGER DES GENETTES.
[Croisset, décembre 1866].

Je suis maintenant dans une solitude complète. Le brouillard qu’il faisait augmentait encore le silence ; c’était comme un grand tombeau blanchâtre qui vous enveloppait. Je n’entends d’autre bruit que le crépitement de mon feu et le tic tac de ma pendule. Je travaille à la clarté de ma lampe environ dix heures sur vingt-quatre, et le temps