Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/367

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
361
DE GUSTAVE FLAUBERT.

religion. Or il se pourrait que la France fît comme la Belgique, c’est-à-dire se divisât en deux partis tranchés, les catholiques d’un côté et les philosophes de l’autre. Mais y a-t-il encore de vrais catholiques ? Et où sont les philosophes ?

Quant à la guerre, avec qui ? Avec la Prusse ? La Prusse n’est pas si bête !

Là-dessus, ma petite dame, je vous bécote sur les deux joues et suis

Ton vieux bonhomme d’oncle en baudruche.

Rends à ton époux le baiser qu’il m’envoie et donnes-en d’autres à ta mère-grand.


961. À JULES DUPLAN.
[Paris] samedi soir, minuit, 14 mars 1868.
Mon cher vieux,

J’ai été bien content, hier, de recevoir ta lettre, mais en même temps bien embêté d’apprendre que je ne te reverrai pas avant six semaines ! J’avais vu Blamont une douzaine de jours auparavant, et je m’attendais à ta présence d’un moment à l’autre. Il faut donc se résigner ! Reviens-nous en bon état, voilà tout ce qu’on te demande, et « enrichissez-vous », comme disait Lord Guizot.

Tout le monde du Rocher se porte à merveille. Max ne sort pas des boucheries, marchés et abattoirs, toujours pour son grand travail sur Paris ;