je suis fatigué et assez dégoûté, et il me reste encore 250 pages à écrire ! Ne comptes-tu pour rien, non plus, les bourgeois qui vous abordent par ces phrases : « Eh bien, avez-vous quelque nouvelle page sur le chantier ? Vous êtes paresseux, etc… » J’ai lâché complètement le dîner Magny, où l’on a intercalé des binettes odieuses, mais tous les mercredis je dîne chez la Princesse, avec les Bichons et Théo.
Je t’attendais pour aller à Versailles. Je ferai cette course tout seul, mais je ne sais quand, étant fort dérangé et occupé.
Comme folichonnerie, j’ai été, le mardi-gras, au bal chez Arsène Houssaye. Le plus clair, c’était la jalousie des bons camarades contre notre délicieux fantaisiste ; le plus aigre étonnement se peignait sur les visages.
Je t’engage à ne pas rater la Foire de Tanta, si faire se peut, et à visiter les Pyramides, y compris celles de Sakkhara.
Ce que tu me dis des almées m’étonne ; tout est donc en décadence ?
Le philosophe Baudry a publié le premier volume de sa Linguistique[1], qui doit lui ouvrir les portes de l’Institut. Je dîne chez ce brave homme mardi prochain, avec Littré, Renan et Maury. Quelle réunion de bardaches ! La Princesse Julie raffole de Renan, ne parle que de ses œuvres, et même vous en tanne, si j’ose m’exprimer ainsi. Il a publié un nouveau bouquin de mélanges[2],