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CORRESPONDANCE

peut-être m’affaiblissait les nerfs, je vais au Café de l’Opéra.

À peine y étais-je entré qu’un monsieur dégueule à côté de moi.

À 9 h., je retourne à l’Hôtel du Helder. L’idée de m’habiller m’épuise comme une saignée aux quatre membres. Je renâcle et je me décide à regagner les champs au plus vite. Mon serviteur fait ma cantine.

Ce n’est pas tout. Dernier épisode : ma cantine déroule de l’impériale du fiacre par terre et me tombe sur l’épaule. J’en porte encore les marques. Voilà.

À vous.


969. À EDMOND ET JULES DE GONCOURT.
Mercredi 17 juin [1868].

Êtes-vous à Vichy ? Allez-vous partir pour Vichy ? Ou êtes-vous revenu de Vichy ? En tout cas, je vous envoie le bonsoir rue Saint-Georges.

Et d’abord, le bruit, ça se calme-t-il un peu ? Moi, j’étais si profondément agacé en revenant ici, que j’ai été plusieurs jours encore sans pouvoir dormir. À trente-trois lieues de distance, j’entendais les maçons ! Ce serait un joli sujet de thèse médicale que celui-ci : « de l’influence de la bêtise parisienne sur le développement de la folie. »

Et, à ce propos, quel est ce « quelqu’un » qui me croyait fou ? […]