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DE GUSTAVE FLAUBERT.

supérieur où l’on sent le praticien sous l’esthéticien (pardon du mot). À preuve : vos observations sur les surfaces courbes, la perspective ; cela est creusé. Vous êtes entré au cœur de l’Art japonais, il me semble.

Une chicane, cependant. Êtes-vous bien sûr que « ce soit le rationalisme étroit de la Chine » qui lui ait fait repousser toute tentative de progrès ? Le rationalisme seul en est-il la cause ? Je n’en sais rien. En résumé, mon cher Chesneau, votre livre m’a fait grand plaisir et je vous remercie de me l’avoir envoyé. Je vous remercie également de l’aimable lettre qui l’accompagnait. Mon nom répété deux fois dans votre volume m’a prouvé votre sympathie. Croyez bien à la mienne.

Je vous serre les deux mains.


973. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi, 3 heures [30 juin 1868].
Mon Loulou,

Ta grand’mère me charge de te dire que : jeudi prochain (après-demain), elle compte partir de Rouen à 11 h. 45 et espère te voir à la gare.

J’aurais bien du plaisir à l’accompagner, pour bécoter ta fraîche mine, mais le sacerdoce me retient.

Quand je reviendrai de Paris, je pousserai tout droit jusqu’à Dieppe, afin d’aller jouir un peu de ton hospitalité dans ta « délicieuse villa ». Ce ne sera pas, je crois, avant le milieu du mois d’août.

Tu sais que nous avons eu hier, à dîner, Cen-