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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je vois avec plaisir qu’il en est de même de vous tous. Garde ta bonne maman le plus longtemps possible, puisqu’elle se trouve si bien dans ton logis. Je ne le crois pas assez grand pour contenir quatre personnes à la fois et peut-être ferai-je mieux de ne venir chez toi qu’une fois les dames Vasse parties. Ce n’est pas l’envie de venir chez toi qui me manque, je t’assure !

Je compte être chez la Princesse mardi prochain. J’y resterai une huitaine. Après quoi je retournerai à Fontainebleau, resterai encore un jour à Paris, et revolerai vers la Normandie.

Arrange-toi pour garder ton monde jusqu’à mon arrivée, si tu veux de moi en même temps que lui. (Voilà une phrase !)

Je regrette de ne pas te donner les leçons de char. Tu sais que j’ai là-dessus des prétentions et des principes. Ça me serait agréable aussi de prendre des bains de mer.

Quelle gentille lettre tu m’as écrite hier, mon Loulou !


982. À MAURICE SAND.
Mardi soir, 27-[28] juillet 1868.

Tout ce que je peux vous dire, d’abord, mon cher ami, c’est que votre livre m’a fait passer une nuit blanche. Je l’ai lu, d’emblée, d’un seul coup, ne m’interrompant dans ma lecture que pour bourrer une pipe de temps à autre et résumer mon impression.

Quand elle se sera un peu effacée, je reprendrai