moi. C’est de cela surtout que je vous suis reconnaissant. Les conseils de la fin ne seront pas perdus, et vous n’aurez eu affaire ni à un sot, ni à un ingrat.
Tout à vous.
Quel bel article[1], mon cher Théo, et comment t’en remercier ? Si l’on m’avait dit, il y a vingt ans, que ce Théophile Gautier, dont je me bourrais l’imagination, écrirait sur mon compte de pareilles choses, j’en serais devenu fou d’orgueil.
As-tu lu la troisième Philippique de Sainte-Beuve ? Mais ton panégyrique de Trajan me venge et au delà.
Dois-je vous attendre après-demain ? Dis à Toto de me répondre là-dessus.
Ton vieux.
Ta bonne lettre m’a bien touché, ma chère Laure ; elle a remué en moi des vieux sentiments toujours jeunes. Elle m’a apporté, comme sur un souffle d’air frais, toute la senteur de ma jeunesse où notre pauvre Alfred a tenu une si grande place !
- ↑ Moniteur universel, 22 décembre 1862.