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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Nous avons arrangé ensemble une comédie de mon pauvre Bouilhet[1], c’est-à-dire que nous avons amélioré (je crois) la conduite de la pièce. C’est, pour moi, un travail de deux mois encore. J’espère m’y livrer pendant les répétitions d’Aïssé. D’ailleurs, rien ne presse. Saint Antoine avant tout.

Quelle chaleur ! On tombe sur ses bottes ! L’eau de la Seine a vingt degrés.

En fait de nouvelles, nous avons eu, avant-hier, la visite de Mme Raoul-Duval, et aujourd’hui celle de la tante Achille. Voilà tout. C’est peu. Ta grand’mère va bien, mais elle s’ennuie de toi énormément, et moi aussi.

Je t’embrasse bien fort.

Ton vieil oncle.

Je suppose qu’Ernest a commandé à l’inéluctable Grimbert de payer le loyer de la rue de Clichy. Prie-le de dire au même citoyen de payer celui de la rue Murillo, et embrasse-le de ma part. Il est bien gentil et il me semble qu’il aime fortement sa petite femme pour laisser ainsi « les affaires ».


1111. À MADEMOISELLE LEROYER DE CHANTEPIE.
Croisset, 8 juillet 1870.
Chère Demoiselle,

J’ai reçu votre lettre du 2 juillet et votre petit volume de chroniques. Mais je vous demanderai

  1. Le sexe faible.