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CORRESPONDANCE
C’est un rude auxiliaire. Et puis, qui sait ? la fortune est changeante.
Bon courage, mon pauvre Caro ! Je te baise sur les deux joues.
Ton vieux bonhomme.
Tendresses à Putzel.
Le ton insolent du Times me révolte plus que les Prussiens.
1135. À ERNEST FEYDEAU.
Croisset, lundi 17, soir [17 octobre 1870].
Mon cher Vieux,
Que veux-tu que je te dise ? Je vis encore puisqu’on ne meurt pas de chagrin. Sans comparer mon malheur au tien, je crois que je suis bien à plaindre, à cause de ma « sensibilité » comme on eût dit jadis.
Nous attendons les Prussiens. Nous attendons, les jours se passent ainsi : on se ronge le cœur.
Quelquefois l’espoir me reprend, puis je retombe.
Le présent est abominable et l’avenir farouche.
Sera-t-on bête d’ici à longtemps ! Je n’ai que la force de t’embrasser.