Me voilà non loin de vous, Princesse, et pas encore près de vous cependant, car je suis empêtré dans des affaires théâtrales fort compliquées, d’autant plus que j’ai peu de temps à moi. Il faut que je m’en retourne bientôt à Croisset.
Je me propose d’aller vous voir dimanche. Si je n’ai pas trop de rendez-vous, samedi soir je pousserai même l’audace jusqu’à vous demander l’hospitalité pour vingt-quatre heures ; cela me ferait une bonne soirée.
Seriez-vous assez bonne pour m’envoyer l’adresse de M. Benedetti[1], dont je viens de recevoir le volume ?
Je vous baise les deux mains très longuement en me mettant à vos pieds, ce qui est une jolie place
Ma chère Caro, j’ai reçu hier au soir une lettre de toi si gentille qu’elle m’a attendri « presque, presque » jusqu’aux larmes, si bien qu’il m’ennuie
- ↑ Ma mission en Prusse, 1 vol., Plon, éd.