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CORRESPONDANCE

notes, choisir des papiers, et faire une visite à l’Hôtel-Dieu. J’ai couché dans ta chambre. On ne sait pas comment se retourner dans la maison, qui pue violemment, et nous n’avons ni femme de ménage ni cuisinière.

Ton Vieux peu gai.

1280. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset] Jeudi, 2 heures. [28 mars 1872.]

Ce que j’avais prévu se réalise : l’été ne sera pas gai ! Ta grand’mère, qui avait très bien supporté le voyage et qui avant-hier était de bonne humeur, est retombée plus bas que jamais depuis hier au soir. Elle vient de se donner une espèce d’indigestion et m’a fait grand’peur. C’est la suite de la manie qu’elle a de manger sans cesse pour se fortifier, croit-elle. Il faut maintenant avancer d’une demi-heure chaque repas. On ne sait plus que faire […].

La maison est dans un tel état de délabrement, de saleté, et les histoires de ménage si compliquées, que depuis mon arrivée je n’ai pu rien faire […].

Comme la vie est lourde par moments ! J’en suis gorgé à vomir ! […].

La dame de compagnie n’aura pas de chambre libre avant la fin de la semaine prochaine. Donc vers le 8 elle peut venir.

Toutes ces occupations-là, et surtout le tête-à-tête lamentable de ta grand’mère, me cassent bras et jambes. Je sens que je ne pourrais pas