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DE GUSTAVE FLAUBERT.

écrire, car j’ai peine à comprendre ce que je lis. Mon rêve est d’aller vivre dans un couvent en Italie, pour ne plus me mêler de rien !

J’ai été vaillant cet hiver, jusqu’à ma brouille avec Lévy. Mais depuis lors, je me sens épuisé jusque dans les moelles. J’attends Philippe, à qui je vais conter des choses désagréables. Dimanche, j’ai rendez-vous avec Deschamps pour l’affaire de la fontaine ! Quand donc me f…-t-on la paix ? Quand n’aurai-je plus à m’occuper des éternels autres ? Je passe tour à tour du rugissement à l’accablement.

Et toi, pauvre chérie, comment vas-tu ? Pense à Vieux et écris-lui souvent.

Je t’embrasse.

Ton ganachon.

Ci-inclus quelques lignes que ta grand’mère a voulu t’écrire hier.


1281. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Entièrement inédite.

Jeudi soir. [1872]
Mon cher Ami,

Par l’intermédiaire de Laporte, je sais que notre affaire est revenue, hier soir, au conseil municipal. Nouvelles chicanes ! Ils ne veulent pas comprendre la question ! Cependant Leplé est nommé rapporteur. « Il demande que vous lui résumiez très succinctement », m’écrit Laporte,