départ. Je m’embarque pour Luchon, vendredi prochain. Ce que vous me dites de notre pauvre Théo m’afflige profondément. J’ai bien peur de lui avoir fait, dernièrement, des adieux éternels ! Je crois que personne ne le pleurera plus que moi !
Je n’ai pas été à Vendôme parce que je me sentais trop triste pour tolérer la foule, et surtout afin d’éviter la compagnie des chers confrères. J’aurais fait le voyage avec Saint-Victor ; or ce monsieur me déplaît profondément. Je ne suis pas bien impérialiste, mais je trouve qu’il passe les bornes ! Et qu’il s’est conduit avec votre altesse comme un pur goujat.
Vis-à-vis de moi, ses façons ont été plus que grossières. Je n’aurais pu m’empêcher « d’avoir des mots », chose ridicule et bien inutile.
Ce qui me paraît aussi inutile, c’est la rage moralisatrice de Dumas ! Quel est son but ? Est-il de changer le genre humain, ou d’écrire de belles choses, ou de devenir député ?
Comme je n’aurai rien à faire là-bas, je lirai mon élucubration.
À mon retour, en passant par Paris, je compte vous faire encore une petite visite.
Pensez quelquefois à moi et comptez toujours sur