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CORRESPONDANCE

une autre. Il y a en moi un fond d’ecclésiastique qu’on ne connaît pas. Nous causerons de tout cela bien mieux de vive voix que par lettres.

Je vous verrai à Paris au mois de décembre, mais à Paris on est dérangé par les autres. Je vous souhaite trois cents représentations pour Mademoiselle de La Quintinie. Mais vous aurez bien des embêtements avec l’Odéon. C’est une boutique où j’ai rudement souffert l’hiver dernier. Toutes les fois que je me suis livré à l’action, il m’en a cuit. Donc, assez ! assez ! « Cache ta vie », maxime d’Épictète. Toute mon ambition maintenant est de fuir les embêtements, et je suis certain par là de n’en pas causer aux autres, ce qui est beaucoup.

Je travaille comme un furieux, je lis de la médecine, de la métaphysique, de la politique, de tout. Car j’ai entrepris un ouvrage de grande envergure, et qui va me demander bien du temps, perspective qui me plaît.

Depuis un mois, j’attends Tourgueneff de semaine en semaine. La goutte le retient toujours.


1346. À MADAME GUSTAVE DE MAUPASSANT.
Croisset, 30 octobre 1872.
Ma chère Laure,

Je vais répondre bien mal à ta lettre du 10, car je suis maintenant surchargé de besogne ; le temps me manque pour causer avec toi d’une manière convenable.