Phare de la Loire régulièrement. Ici, on est très radical et libre penseur (ce qui contrarie les idées reçues sur la Bretagne). Quand je dis « on est », j’entends parler de cinq ou six petits bourgeois qui viennent au café. Quels paresseux ! quelles existences ! Je finirai peut-être par les imiter. Ce serait peut-être ce qui serait le plus sage. Avec 6 000 livres de rentes, on peut vivre ici toute l’année, très bien ! Mais les aurai-je, ces 6 000 francs de rentes ?…
Ernest a-t-il été voir M. Guéneau de Mussy ? Et toi, es-tu retournée chez M. Blot[1] ? À quand le bon atelier consolateur ?
Je ne vois plus rien à te dire, pauvre loup. Je vais écrire quelques petites lettres, une entre autres à Mme Régnier, de Mantes, qui m’en a adressé une charmante et très cordiale, et une autre au bon Laporte. Je suivrai ton conseil. Je lui demanderai son avis relativement à la place ! Mais cette perspective me répugne bien ! Moi, qui suis né si fier, recevoir de l’argent du public, être commandé, avoir un maître ! Enfin nous verrons.
Je t’embrasse bien tendrement.
Ton pauvre vieux.
Merci pour votre charmante petite, trop petite lettre, chère Madame ou plutôt chère amie. Vous avez de bonnes paroles qui m’ont été au fond du
- ↑ Le Docteur Blot.