sure, je ne serai joué qu’en janvier, ce que je souhaite. Sinon, je passerai en novembre. De toute façon je serai joué l’hiver prochain ; advienne que pourra !
Mais ces occupations dramatiques m’ont éreinté, car j’y ai été lentement et sérieusement. Si bien que je dors beaucoup, dix heures par nuit et deux dans la journée : ça repose un peu ma pauvre cervelle.
Avez-vous lu L’Antechrist de Renan ? Je trouve cela un maître-livre ; et vous, Princesse ?
J’ai appris indirectement, il n’y a pas plus de deux ou trois jours, la mort de la pauvre Mme Benedetti ! Je sais combien son mari l’aimait et je le plains profondément.
Dans votre dernière lettre, vous me paraissiez avoir des inquiétudes politiques.
Elles sont passées, n’est-ce pas ?
Songez quelquefois, Princesse, à votre vieux fidèle qui vous aime et vous baise les deux mains.
Pourquoi me laissez-vous si longtemps sans me donner de vos nouvelles, chère bon maître ? Je m’ennuie de vous, voilà.
J’en ai fini avec l’art dramatique. Carvalho est venu ici, samedi dernier, pour entendre la lecture du Sexe faible ; il m’en a paru très content. Il croit à un succès. Mais je me fie si peu aux