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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je demande la description de l’effet produit à la Bourse de Stockholm, par l’arrivée inattendue de M. Commanville. Tableau !


1418. À SA NIÈCE CAROLINE.
Mercredi soir minuit, 26 novembre 1873.

J’ai reçu tantôt à 2 h ½ un télégramme de vous qui me demande de mes nouvelles. Mais, mon pauvre chat, voilà la troisième (et même, je crois, quatrième) lettre que je vous adresse ! La première était « poste restante » et la seconde à l’Hôtel du Kung-Karl. Peut-être n’ai-je pas mis suffisamment de timbres ? car le facteur m’a dit, dimanche, en prenant ma lettre, qu’il fallait 12 sols ! Les autres n’en avaient que huit. Je suis bien fâché, ma chérie, de te donner de l’inquiétude. Il me semble pourtant que ce n’est pas ma faute. Au moins, as-tu reçu le télégramme d’aujourd’hui ?

Je vois avec plaisir que le voyage ne t’a pas fatiguée ! Quelle gaillarde ! Aller au musée, tout de suite, en débarquant ! Et tu es bien gentille ! tu n’oublies pas Vieux ! Un bon baiser pour te récompenser.

J’ai fini le Candidat, comme tu sais. J’ai télégraphié à Carvalho que je l’attendais. Ledit Carvalho m’a répondu qu’il viendrait vendredi ou lundi ; au reste, qu’il me ferait savoir demain le jour précis de son arrivée. Ainsi, ma prochaine lettre te dira le résultat de cette lecture. Grande