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DE GUSTAVE FLAUBERT.

que je n’ai pas vu le dit sieur. J’ai déjeuné samedi au ministère, avec sa mère, son secrétaire moral, et le recteur de l’Académie de Douai qu’il avait invité comme moi, et oublié comme moi !

Autre histoire : pour avoir quelques sols, j’ai porté à la Réforme ma vieille Féerie. Là, j’ai été reçu par un jeune homme très aimable et très chic qui s’appelle Lasègne ou Laserne ? Dites-moi son nom exact[1]. Je n’ai pas vu M. Francolin qui m’avait écrit une lettre pour demander de la copie.

Combien faut-il réclamer pour ma Féerie ? Vous qui connaissez l’établissement, donnez-moi un conseil.

Guy de Maupassant m’a parlé avec enthousiasme du premier chapitre de Nana. Il trouve que vous n’avez jamais rien fait d’aussi beau (sic !). Qu’est-ce donc !

Après un dérangement de trois semaines, je vais me remettre à la pioche. C’est dur.

Je vous embrasse. Vôtre.

J’aurais été vous voir hier en revenant, ici, si je n’avais eu un bagage embêtant.


1761. À GUY DE MAUPASSANT.

Entièrement inédite.

Mercredi matin, 1878.
Mon cher Ami,

S’il en est temps encore, ne portez pas la Féerie à la Réforme.

  1. Georges Lassez.