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CORRESPONDANCE

Mais la nécessité me contraint. Donc, tirez, mon bon ! Quant à l’argent, pas n’est besoin de me l’envoyer ici. Vous me le donnerez quand je viendrai à Paris. Une observation : vous dites mille francs pour deux mille exemplaires, ce qui remet l’exemplaire à dix sols. Il me semble que vous me donniez douze, ou même treize sols, par exemplaire ; mais je peux me tromper.

Autre guitare. Le 10 août prochain expire mon traité avec Lévy. Je rentre en possession de l’Éducation sentimentale. Je voudrais bien en tirer quelques subsides.

Je n’ignore pas tout ce que les amis ont fait pour moi, dernièrement. Remerciez bien Mme Charpentier et prenez pour vous, mon cher ami, la moitié des remerciements.

Je savais par ma nièce qu’elle va mieux. Embrassez-la pour moi, ainsi que les mioches, et qu’elle vous le rende.

J’ai encore pour longtemps à garder la chambre. Ça a été très grave. Je ne peux pas écrire, ayant la tête vuide, mais je me crève de lectures (de la métaphysique et du spiritisme).


1808. À GUY DE MAUPASSANT.

Entièrement inédite.

Dimanche, 16 février 1879.

Comment ? Ernest Daudet m’écrit (incidemment) qu’il a toujours chez lui le manuscrit de la Féerie ! Je croyais que vous l’aviez repris depuis longtemps, R. S. V. P.