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DE GUSTAVE FLAUBERT.

tenant. La moindre réclame me couperait la musette, absolument.

Attendons au moins le Château des Cœurs ! Donc, jusqu’à nouvel ordre : je refuse.

Autre guitare. Vous avez fait au milieu de septembre un nouveau tirage de Salammbô, et l’Éducation sentimentale va reparaître. Vous seriez bien aimable de m’allonger maintenant le montant de ces deux éditions, en prélevant ce que je vous dois comme acquisitions de livres. Le jeune Guy doit venir me voir le 8 du mois prochain. Il irait prendre l’argent chez vous. Faut-il le prévenir ? Réponse là-dessus, je vous prie, et sur le reste.

Oui j’ai lu Nana (huit feuilletons), et je trouve ça splendide, vous pouvez le dire à l’auteur de ma part en lui serrant la main.


1905. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, par Déville (Seine-Inférieure).
[5 novembre 1879].

Comment allez-vous, ma chère Princesse ? Êtes-vous revenue à Paris ? Pas encore sans doute, et vous profitez des derniers rayons d’automne.

À la fin de la semaine prochaine, ma nièce me quitte, et je vais être seul tout l’hiver. Quand vous me reverrez (que n’est-ce demain !) j’aurai fini mon interminable livre, lequel commence à me peser terriblement. Ne m’oubliez pas dans ma solitude. Envoyez-moi de temps à autres un petit souvenir. Vos lettres me sont des joies.