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DE GUSTAVE FLAUBERT.

pas, c’est de m’en parler. Chacun a ses faiblesses, et celle-là chez moi est excessive.

Une réclame dans le Voltaire, inventée par je ne sais qui, m’a gêné durant trois jours. (Est-ce Charpentier qui en est l’auteur ?) En tout cas, j’en veux au c… inconnu qui livre au public les initiales de mes deux bonshommes et qui soutient que j’ai prôné Rochefort ! par devant LL. MM. Impériales, ce qui eût été d’un joli goût ! Oh ! le reportage ! quelle m… !

Pour en revenir à Laffitte, dites-lui que mon bouquin ne peut être livrable avant un an. Il me faut encore cinq mois pour avoir fini le premier volume, le second m’en demandera bien six. Cela nous remet à l’automne prochain. Alors on s’abouchera. Et puis, le susdit roman est en quelque sorte (et jusqu’à nouvel ordre) promis à Mme Adam. Cependant il n’y a rien de conclu. Telle est la vérité.

Quand paraît votre livre ? Ce que j’en connais m’allèche. Il me semble que c’est bien dans votre tempérament.

Allons, mon bon vieux, que 1880 vous soit léger ! Santé, lauriers et monacos, voilà ce que je vous souhaite ; et je vous embrasse.


1927. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset], dimanche soir [11 janvier 1880].

Je vais donc te voir, bientôt, ma pauvre fille, jeudi ou vendredi, n’est-ce pas ? J’espère que,