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CORRESPONDANCE

pendant les « courts moments que tu me consacreras », tu n’auras pas d’occasions t’empêchant d’être longuement avec Vieux.

Je t’aurais écrit avant-hier soir, sans la venue de ton époux.

Mon chapitre est fini. Je l’ai recopié hier et j’ai écrit pendant dix heures ! Aujourd’hui je le re-recorrige, et je le re-recopie. À chaque nouvelle lecture, j’y découvre des fautes ! Il faut que ce soit parfait. C’est la seule manière de faire passer le fond. Ta dernière lettre est bien gentille, pauvre chat, et je t’en remercie.

Ton voyage tombe on ne peut mieux, avant de commencer mon dernier chapitre. Mais si tu veux te faire mieux voir, apporte-moi :

1o  Deux paquets de tabac,

2o  De la poudre de gingembre et du Kermen, pour le cari à l’indienne, objets qui se trouvent (bien que dise M. Commanville) sur la place de la Madeleine, à côté d’un marchand d’oiseaux, quand on a le dos tourné au marché.

Cuvellier doit aussi les vendre, ou Guyot ?…

Adieu, à bientôt. Le Préhistorique te donnera de bons baisers de

Nounou.

Je ne suis pas sûr du nom, mais c’est quelque chose d’approchant.