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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/361

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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Rousseau. Il y a bien des bêtises ; mais comme c’était fort pour le temps, et original ! ça me sert beaucoup.

Tu recevras le Château des Cœurs demain. Nous verrons l’effet que ça fera… Les lettres adressées à ton mari ne sont pas pour moi. Donc, ma chérie, pense un peu au

Préhistorique qui t’embrasse.

Comme ç’a été gentil les trois jours passés ensemble, n’est-ce pas, pauvre loulou ?

N. B. — Et mes livres sur l’ « Éducation » ?


1935. À MADAME ROGER DES GENETTES.
Croisset [25 janvier 1880].

Je crois que vous errez, ma chère amie, et que je vous avais écrit vers le jour de l’an. Ce qu’il y a de sûr, c’est que j’attendais de vos nouvelles, un peu anxieusement. Du reste il ne faut pas m’en vouloir si je suis en faute. Songez que j’ai en moyenne trois ou quatre lettres à écrire par jour, et deux à trois volumes à lire par semaine. Sans compter ce qu’il faut que je lise pour mon travail. Si bien que, maintenant, je suis débordé ; mes yeux ne suffisent plus à ma besogne, ni le temps non plus. Je suis obligé de répondre aux jeunes gens qui m’envoient leurs œuvres que maintenant je ne puis plus m’occuper d’eux, et je me fais (bien entendu) autant d’ennemis.

Savez-vous à combien se montent les volumes qu’il m’a fallu absorber pour mes deux