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CORRESPONDANCE

paquet de lettres de la mère Sand, afin que Commanville les emportât. Ce matin, en les réclamant, car ledit Commanville a couché cette nuit à Croisset et est reparti pour Paris, Suzanne nous a dit qu’il les avait prises. Veux-tu que Maurice Sand vienne les prendre à ton bureau ? Dans ce cas, donne-lui un rendez-vous. Ou te charges-tu de les lui porter ? Réponse là-dessus. Il faut que ce soit remis en mains propres.


1952. À ÉMILE ZOLA.
Croisset, dimanche [15 février 1880].
Mon cher Zola,

J’ai passé hier toute la journée jusqu’à 11 heures et demie du soir à lire Nana. Je n’en ai pas dormi cette nuit et « j’en demeure stupide ». N… de D…, quelles c… vous avez ! quelles b… !

S’il fallait noter tout ce qui s’y trouve de rare et de fort, je ferais un commentaire à toutes les pages ! Les caractères sont merveilleux de vérité. Les mots nature foisonnent ; à la fin, la mort de Nana est Michelangelesque !

Un livre énorme, mon bon !

Voici les pages que j’ai cornées (dans l’excès de mon enthousiasme et à une première lecture) :

82, 87, un peu de longueur ? ou plutôt de lenteur.

205, Mignon ! avec ses fils ! ineffable de beauté !

33, 45, 46, 51, 52, 79, 105, 108, 126, 130,