M. Guy de Maupassant va être poursuivi pour des vers obscènes. Je m’en réjouirais, mon cher fils, si je n’avais peur de la pudibonderie de ton ministère. Ça va peut-être t’attirer des embêtements. Rassure-moi tout de suite par un mot.
(Et Aurélien Scholl qui écrit que Littré a dit « que l’homme descend du singe ! » Ô âne !)
J’attends avec impatience les livres qui t’appartiennent, ceux que doit m’envoyer Hachette, ceux que doit m’envoyer Pouchet, et Nana ! Impossible de commencer mon chapitre avant d’avoir expédié toutes ces lectures. Je n’ai rien à faire et me ronge solitairement.
Redis à Zola que je suis enthousiasmé par l’idée de son journal (un autre titre : le Justicier ?). Il y aurait toute une série d’articles à faire sur les Tyrans du dix-neuvième siècle. On commencerait par la littérature et le journalisme. Buloz, Marc Fournier, Halanzier, Granier de Cassagnac, Girardin, etc. ; puis on aborderait les finances : les crimes de la maison Rothschild, etc ; puis l’administration, etc. Le tout pour prouver que les misérables susnommés ont fait verser plus de larmes que Waterloo et Sedan.
Un livre pareil, bien fait, se vendrait à un million d’exemplaires.
Je t’embrasse.
Pour la première fois depuis 1820, un service commémoratif a été dit avant-hier pour le repos de S. A. R. Monseigneur le duc de Berry !!!
J’avais mis dans la chambre où tu as couché le