m’y faire aller moi-même. J’ai refusé, car ça ne rentre pas dans mes fonctions. Elle est partie, et revenue dimanche soir. Hier matin, Arnoux tombe à la fabrique. La Bordelaise s’est plainte. Je ne sais pas ce qui se passe entre eux, mais il a levé son amende devant tout le monde. Nous avons échangé des paroles vives. Bref, il m’a donné mon compte, et me voilà !
Puis, détachant ses paroles :
— Au reste, je ne me repens pas, j’ai fait mon devoir. N’importe, c’est à cause de vous.
— Comment ? s’écria Frédéric, ayant peur que Sénécal ne l’eût deviné.
Sénécal n’avait rien deviné, car il reprit :
— C’est-à-dire que, sans vous, j’aurais peut-être trouvé mieux.
Frédéric fut saisi d’une espèce de remords.
— En quoi puis-je vous servir, maintenant ?
Sénécal demandait un emploi quelconque, une place.
— Cela vous est facile. Vous connaissez tant de monde, M. Dambreuse entre autres, à ce que m’a dit Deslauriers.
Ce rappel de Deslauriers fut désagréable à son ami. Il ne se souciait guère de retourner chez les Dambreuse depuis la rencontre du Champ de Mars.
— Je ne suis pas suffisamment intime dans la maison pour recommander quelqu’un.
Le démocrate essuya ce refus stoïquement, et, après une minute de silence :
— Tout cela, j’en suis sûr, vient de la Bordelaise et aussi de votre Mme Arnoux.
Ce votre ôta du cœur de Frédéric le peu de bon