Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Rousselin, à part.
Ah ! c’est bon à savoir !
Gruchet.
Ce jeune homme a abusé de ma candeur ! Il me leurrait avec la perspective d’une belle affaire, un riche mariage.
Rousselin, à part.
Coquin !
Gruchet.
Par sa faute, je me trouve sans argent. Depuis quelque temps, j’en ai tellement dépensé ! (Il soupire.) Et, puisque vous êtes son ami, arrangez-vous, priez-le, pour qu’il me rende ce qui m’appartient.
Rousselin.
Me demander cela, vous, mon rival !
Gruchet.
Je n’ai pas fait le serment de l’être toujours ! J’ai du cœur, monsieur Rousselin ; je sais reconnaître les bons offices !
Rousselin.
Comment ! lorsque je possède une reconnaissance de six mille francs, prêtés autrefois pour commencer vos affaires, et dont les intérêts, depuis l’époque, montent à plus de vingt mille !
Gruchet.
C’est même où je voulais en venir. Donnant, donnant !