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Page:Flaubert - Le Candidat.djvu/81

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tien, le gothique symbole ! en un mot, — fidèle aux traditions du vieil esprit français, — je demande avant tout, le règne des lois, le gouvernement du pays par le pays, avec le respect de la propriété ! Oh ! là-dessus, par exemple !…

Murel.

Justement ! on ne vous trouve pas assez républicain.

Rousselin.

Je le suis plus que Gruchet, encore une fois ! car je me prononce, — voulez-vous que je l’imprime, — pour la suppression des douanes et de l’octroi.

Murel.

Bravo !

Rousselin.

Je demande l’affranchissement des pouvoirs municipaux, une meilleure composition du jury, la liberté de la presse, l’abolition de toutes les sinécures et titres nobiliaires.

Murel.

Très-bien !

Rousselin.

Et l’application sérieuse du suffrage universel ! Cela vous étonne ! Je suis comme ça, moi ! Notre nouveau préfet qui soutient la réaction, je lui ai écrit trois lettres, en manière d’avertissement ! Oui, monsieur ! Et je suis capable de le braver en face, de l’insulter ! Vous pouvez dire ça aux ouvriers !