Page:Flaubert - Lettres de Gustave Flaubert a George Sand.djvu/386

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CXXII

Ah ! merci du fond du cœur, chère maître ! Vous m’avez fait passer une journée exquise, car j’ai lu votre dernier volume, la Tour de Percemont. — Marianne. Aujourd’hui seulement, comme j’avais plusieurs choses à terminer, entre autres mon conte de Saint Julien, j’avais enfermé le dit volume dans un tiroir pour ne pas succomber à la tentation. Ma petite nouvelle étant terminée, cette nuit, dès le matin je me suis rué sur l’œuvre et l’ai dévorée.

Je trouve cela parfait, deux bijoux ! Marianne m’a profondément ému et deux ou trois fois j’ai pleuré. Je me suis reconnu dans le personnage de Pierre. Certaines pages me semblaient des fragments de mes mémoires, si j’avais le talent de les écrire de cette manière ! Comme tout cela est charmant, poétique et vrai ! La Tour de Per-