Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/212

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Sur le pan de droite, ânes allant aux champs, l’un se baisse pour brouter un chardon, l’autre détourne la tête et regarde en arrière ; troupeau de cochons, troupeau de chèvres, un bouc veut en saillir une ; un char, le cheval a des tournures de stepper anglais, nez levé, jambes qui tombent dans la position d’un cheval lancé au grand galop et qui s’arrête tout court. — Laboureurs : derrière la charrue on ensemence ; belle pose du semeur, le blé en jets s’en va de ses mains tel qu’une fontaine jaune ; tas de blé qu’on empile, on en remplit de grands sacs longs, les bœufs tournent et battent, c’est là qu’est la chanson : « Battez, battez, ô bœufs, de la paille pour vous, de la farine pour vos maîtres » (voir l’Égypte de Champollion-Figeac, Univers pittoresque). — Vendanges : une vigne en berceau, des hommes portent du raisin sur leur tête dans des paniers, on le presse entre des ais de bois qui coulissent sur une potence, on ramasse le vin et on le met dans des pots. — On prépare des oies que l’on met dans des pots ; poissons secs éventrés que l’on colle ensuite contre les murs. — Barque avec des avirons dont le bout de la palette est rond ; un homme tombe à l’eau la tête en bas.

Voilure des anciens Égyptiens. — La voile tendue roulait sur une roue placée sur le toit de la chambre. — Autres barques que l’on a tirées à la corde.

Rien n’est amusant comme ces peintures qui sortent de la rigidité impitoyable de l’art égyptien.

Sur le bord de l’eau, à peu près, grande enceinte en briques pharaoniques, dont les murs ont bien une trentaine de pieds d’épaisseur ; à