Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/289

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nopals, des jardins (c’est à la place du camp français de Bonaparte). — Entrée tumultueuse dans Jaffa ; nous traversons toute la ville. — Couloir entre les maisons et le rempart en partie dénudé et dont plusieurs blocs sont tombés dans la mer. — Khan arménien ; nous logeons dans un appartement de femmes, petite pièce carrée à croisillons de bois. — Rues en pente d’une saleté inouïe, toutes espèces d’immondices et de reliques. M. B. Damiani et son père, officiers du Mercure ; nous faisons avec lui une promenade. — Hôpital des pestiférés de Jaffa. — Couvent arménien à arcades au premier. — Couvent catholique nul. — M. Damiani nous montre, au pied des remparts, du côté des jardins, un pied qui est l’extrémité de la mine par où Bonaparte a attaqué la ville. — Khan charmant, avec une fontaine à arceaux au milieu ; dans l’intervalle des arcades, sur la face intérieure, sortes de fausses tourelles, terminées par des cônes. — Déjeuner dans une locanda grecque, avec du vin de Chypre, du poisson frit froid et des raisins. — Le soir chicheh dans un café, au pied de notre khan. — Matelots du Mercure.

Mercredi matin 7. — Déjeuner chez M. Damiani avec M. Houman, vice-consul à Saida, et un Polonais, chef de la quarantaine de Jaffa.

Partis à 5 heures, routes dans les sables, entre des nopals, comme en sortant de Beyrout du côté des pins. — Fontaine d’une construction pareille à celle du khan ci-dessus : colonnes, tourelles à cônes, une grande arcade au milieu, qui est la fontaine ; derrière, trois cyprès. C’est un carrefour : un homme se tenant près de la fontaine, à gauche.