triomphe célébré dans Carthage, les jeunes gens leur infligèrent les supplices les plus cruels (*). La lutte avait duré trois ans et
II. SOURCES ACCESSOIRES.
Dans un dossier, comprenant trente feuillets de papier bleu, et portant, sur le premier feuillet, de la main de Flaubert : « Salammbô, Sources et méthodes », l’écrivain a conservé l’indication de ses références sur les sujets les plus divers : sur les divinités, la mutilation des cadavres, l’art militaire, la médecine, l’ethnographie de Carthage, l’ornement et la toilette des femmes, la religion, les maladies du serpent, les astres, les costumes des prêtres, le commerce, les esclaves, l’armement de guerriers, la construction de l’aqueduc, etc. Nous ne pouvons donner, en raison de l’étendue de la documentation de l’ouvrage, qu’un aperçu de ces notes ; voici les principales :
« Noms. — Salammbô: Σαλαμβὼ ἡ Ἀφρωδίτη παρὰ Βαβυλωνίοις.
« Masden, Histoire d’Espagne, cite, d’après les inscriptions locales, le nom de treize divinités antérieures à l’époque romaine ; on trouve dans cette liste Salambou.
« Narr’havas : de Nar-el-Haoua. Serait mieux écrit avec un seul r. Haoua = souffle. — Nar = feu.
« La Rabbetna est une faute, na voulant dire notre, et il faut l’écrire par deux b, comme Rabbin.
« Hannibal. — Le portrait d’Hannibal enfant est un souvenir de ces deux vers de Silius Italicus :
Agnosco, torvaque oculos sub fronte minaces,
Vagitumque gravem atque irarum elementa mearum ;
..... ora parentis
mais dans Silius Italicus, c’est Hannibal qui contemple son fils et parle à son épouse avant de partir pour les Pyrénées.