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Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/208

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voulez pas ! Excusez-moi ! il faut bien avoir un peu d’indulgence pour un homme abandonné de tous, fatigué par les déceptions, aigri par le malheur.

Madame Kloekher, à demi-voix.

C’est une sympathie de plus entre nous deux !

Geste de Paul.

Oui, j’ai mes souffrances, et aussi profondes que les vôtres, peut-être !

Paul.

Vous ! Comment ?

Madame Kloekher.

Ah ! monsieur de Damvilliers, un homme de votre condition peut-il avoir des préjugés du peuple et s’imaginer comme lui que le cœur soit content et qu’on n’ait plus rien à demander au ciel, du moment qu’on est riche ! Oh ! non, non !

Paul.

Expliquez-moi…

Madame Kloekher.

Plut tard, mon ami !…

Les panneaux qui fermaient le boudoir à droite, à gauche et au fond, s’enlèvent et laissent voir le bal.

Votre bras, s’il vous plaît ?

Paul, à part.

Son ami… son ami !…

De chaque côté de la scène, il y a des cariatides dorées contre des piliers qui montent jusqu’au plafond ; entre les cariatides, des jardinières remplies de fleurs, espacées par des candélabres. Au fond, trois arcades ouvertes laissent voir d’autres salons, avec de buffets chargés d’argenteries et de flacons.