Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/109

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les a créées, non de ses mains, non par des efforts pénibles, et sans même avoir eu besoin de collaborateurs [93] ; mais il les voulut, et aussitôt elles furent comme il les avait voulues [94]. C’est lui que tous doivent suivre et servir en pratiquant la vertu ; car c’est la manière la plus sainte de servir Dieu.


XXIII

Le culte.


193 Il n’y a qu’un temple pour le Dieu un — car toujours le semblable aime le semblable [95] — commun à tous, comme Dieu est commun à tous. Les prêtres passeront tout leur temps à le servir, et à leur tête sera toujours le premier par la naissance. 194 Avec ses collègues, il fera des sacrifices à Dieu, conservera les lois, jugera les contestations, châtiera les condamnés. Si quelqu’un lui désobéit, il sera puni comme d’une impiété à l’égard de Dieu même. 195 Nos sacrifices n’ont pas pour but de nous enivrer – car Dieu déteste ces pratiques – mais de nous rendre sages. 196 Dans les sacrifices, nous devons prier d’abord pour le salut commun, ensuite pour nous-même. Car nous sommes nés pour la communauté, et celui qui la préfère à son propre intérêt sera le plus agréable à Dieu. 197 On doit demander à Dieu non qu’il nous donne les biens – car il nous les a donnés lui-même spontanément et les a mis à la disposition de tous – mais que nous puissions les recevoir et les conserver après les avoir