Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/22

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fient l’état des femmes qui restent. Car ils n’admettent plus celles qui ont été prisonnières, les soupçonnant d’avoir eu, comme il est souvent arrivé, des rapports avec un étranger16. [36]. Et voici la preuve la plus éclatante du soin exact apporté dans cette matière  : nos grands-prêtres, depuis deux mille ans, sont nommés, de père en fils, dans nos annales17. Ceux qui contreviennent le moins du monde aux règles précitées se voient interdire l’accès des autels et la participation aux autres cérémonies du culte.


VIII

Les livres saints ; respect qu’ils inspirent.


[37] Par une conséquence naturelle, ou plutôt nécessaire - puisqu’il n’est pas permis chez nous à tout le monde d’écrire l’histoire et que nos écrits ne présentent aucune divergence, mais que seuls les prophètes racontaient avec clarté les faits lointains et anciens pour les avoir appris par une inspiration divine, les faits contemporains selon qu’ils se passaient sous leurs yeux, — [38]. par une conséquence naturelle, dis-je, il n’existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais vingt-deux seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. [39]. Ce sont d’abord les livres de Moïse, au nombre de cinq, qui comprennent les lois et la tradition depuis la création des hommes jusqu’à sa propre mort. C’est une période de trois mille ans à peu près. [40]. Depuis la mort de Moïse jusqu’à Artaxerxés18, successeur de Xerxès au trône de Perse, les prophètes