Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/38

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jusqu’à la fondation de Carthage cent quarante-trois ans et huit mois se sont écoulés.

[127] Est-il besoin de multiplier ces témoignages venus des Phéniciens ? On voit que la vérité est solidement établie par le consentement des auteurs, et que certes la construction du temple est bien postérieure à l’arrivée de nos ancêtres dans le pays, car c’est seulement après l’avoir conquis tout entier qu’ils bâtirent le temple. Je l’ai clairement montré d’après les Livres sacrés dans mon Archéologie73.


XIX

Les Chaldéens parlent aussi des Juifs. Témoignage de Bérose.


[128] Je vais maintenant parler des faits consignés et racontés à notre sujet dans les annales chaldéennes ; ils sont, même sur les autres points, tout à fait conformes à notre Écriture. [129]. Ils sont attestés par Bérose74, Chaldéen de naissance, connu pourtant de tous ceux qui s’occupent d’érudition, car lui-même a introduit chez les Grecs les ouvrages des Chaldéens sur l’astronomie et la philosophie. [130]. Ce Bérose donc, se conformant aux plus anciennes annales, raconte comme Moïse le déluge et l’anéantissement des hommes dans cette catastrophe et il parle de l’arche dans laquelle Noé, le père de notre race, fut sauvé quand elle fut portée sur les cimes des montagnes d’Arménie75. [131]. Puis il énumère les descendants de Noé, dont il donne aussi les époques, et arrive à Nabopalassar, roi de Babylone et de Chaldée. [132]. Dans le récit détaillé de ses actions, il dit de quelle façon ce roi