Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/57

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taines légendes, oubliant sans doute que depuis cinq cent dix-huit ans, d’après son récit, avait eu lieu l’exode des pasteurs vers Jérusalem. [231]. En effet, c’est sous le règne de Tethmôsis qu’ils partirent ; or, suivant l’auteur, les règnes qui succèdent à celui-là remplirent trois cent quatre-vingt-treize ans jusqu’aux deux frères Séthôs et Hermaios, dont le premier reçut, dit-il, le nouveau nom d’Ægyptos, et le second celui de Danaos. Séthôs, ayant chassé son frère, régna cinquante-neuf ans, et l’aîné de ses fils, Rampsès, lui succéda pendant soixante-six ans140. [232]. Ainsi, après avoir avoué que tant d’années s’étaient écoulées depuis que nos pères avaient quitté l’Égypte141, intercalant dans la suite le fabuleux roi Aménophis, il raconte que ce prince désira contempler les dieux comme l’avait fait Or, l’un de ses prédécesseurs au trône142, et fit part de son désir à Aménophis, son homonyme, fils de Paapis, qui semblait participer à la nature divine par sa sagesse et sa connaissance de l’avenir143. [233]. Cet homonyme lui dit qu’il pourrait réaliser son désir s’il nettoyait le pays entier des lépreux et des autres impurs. [234]. Le roi se réjouit, réunit144 tous les infirmes de l’Égypte - ils étaient au nombre de quatre-vingt mille - [235]. et les envoya dans les carrières à l’est du Nil145 travailler146 à l’écart des autres Égyptiens. Il y avait parmi eux, suivant Manéthôs, quelques prêtres savants147 atteints de la lèpre. [236]. Alors cet Aménophis, le sage devin, craignit d’attirer sur lui