Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/99

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lorsque, se proposant de nous injurier pour faire valoir les Égyptiens, il les accusait au contraire eux qui, non seulement pratiquent ces coutumes blâmées par lui, mais encore ont enseigné aux autres peuples la circoncision, comme le dit Hérodote [68]. 143 Aussi est-ce justement, à mon avis, qu’après avoir médit des lois de sa patrie, Apion a subi le châtiment qui convenait. Car il fut circoncis par nécessité, à la suite d’un ulcère des parties sexuelles ; d’ailleurs la circoncision ne lui profita point, sa chair tomba en gangrène et il mourut dans d’atroces douleurs. 144 Il faut, pour être sage, observer exactement les lois de son pays relatives à la religion et ne point attaquer celles des autres. Mais Apion s’est écarté des premières et a menti sur les nôtres.

Ainsi finit Apion ; que ce soit aussi la fin de mes observations à son sujet.


XIV

Réfutation des erreurs d’Apollonios Molon et de Lysimaque sur les lois juives.


145 Mais puisque Apollonios Molon, Lysimaque et quelques autres, tantôt par ignorance, le plus souvent par malveillance, ont tenu, sur notre législateur Moïse et sur ses lois, des propos injustes et inexacts, accusant l’un de sorcellerie et d’imposture, et prétendant que les autres nous enseignent le vice à l’exclusion de toute vertu, je veux parler brièvement et de l’ensemble de notre constitution et de ses détails, comme je le pourrai [69]. 146 Il apparaîtra clairement, je pense, qu’en vue de la piété, des rapports sociaux, de l’humanité en général, et aussi de la justice, de