Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Véritablement très grand.

— De forte corpulence ?

— Oui. C’est ainsi que je l’ai connu.

— Il était marié ?

— Oui, veuf.

— Des enfants ?

— Non. Sa femme est morte, je crois, au bout de quelques mois de mariage dans le naufrage du Gil-Braltar près de Trinidad.

— Existe-t-il encore des gens qui le connurent à Trafalgar-City ?

— Oh ! oui. Le nommé Boss, qui fut son domestique, habite encore la ville, et la femme de ménage Lia, est à l’hospice des vieillards. Ils ont bien connu le révérend Price Weston.

— À merveille. Ceci suffit. Venez, Sanfield.

À pas rapides, Hopkins s’éloigna. Nous descendîmes la grande allée de ce mélancolique cimetière où le gravier sec criait sous nos pieds. Le soleil rouge et brûlant descendait au loin, très lentement, derrière les murs du silencieux enclos. Bientôt nous atteignîmes la grille qui, lugubrement, grinça dans ses gonds huilés. Sans mot dire, Hopkins poursuivait son chemin, se hâtant vers Trafalgar-City. Je me retournai une dernière fois pour contempler la tragique vision de ce cimetière au milieu de cette plaine désolée, et, dans le lointain, debout à côté de la fosse ouverte, je vis le nouveau fossoyeur appuyé sur sa bêche…