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Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/101

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de l’été, que des croix brisées, des pierres fendues, le champ de la désolation dans ce champ des morts. Brusquement Hopkins s’arrêta. À gauche de l’allée, un trou béait, fosse noire au fond de laquelle gisaient des ossements épars mêlés à la terre grasse et à des débris de cercueil. La terre semblait avoir été fraîchement remuée, une pioche gisait encore au fond du trou.

— Qu’est ceci ? demanda Hopkins, le doigt tendu.

— Ceci, dit le remplaçant de Joë Braddford, est une fosse dont la concession est expirée. On en retire les ossements pour les transporter au fond du cimetière.

C’est à cela que Joë Braddford et Jim Rackson travaillaient le jour où le malheur est arrivé.

Un éclair brilla dans l’œil de Hopkins.

— Êtes-vous certain de cela ?

— Oh ! bien certain gentleman !

— Qui donc était enterré en cet endroit ?

— Le clergyman Price Weston.

— Avez-vous connu le défunt ?

— Oui. Il est mort voici dix ans. C’est lui qui me maria à Eddy Jackson, de Raleigh.

— Bien. Quel homme était-ce ?

— Un homme de haute taille, très solide.

— Grand ?