Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/11

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hélas ! lui sera peut-être décernée par la postérité ?

Je ne le pense pas.

C’est là ce qui fait l’objet de ce récit.

Qu’on ne s’y trompe pas : l’historique « chacun pour soi » n’a pas cessé d’être vrai de nos jours. Cependant M. William Hopkins donna toute sa vie tort à la locution et prit pour lui, la devise « Chacun pour tous ». J’y reviendrai plus tard.

Aujourd’hui, dans ce préambule nécessaire au récit de quelques mystérieuses aventures, il me suffira de dire que je fus pendant trente ans l’ami, le confident de M. William Hopkins, comme le docteur Watson fut l’ami et le confident de Sherlock Holmès dans le petit appartement du célibataire de Baker Street.

Je n’en parle évidemment que par ouï-dire et de par le récit et les confidences qu’en fit, on le sait amplement, le docteur Watson lui-même. Je ne connus aucun de ces deux amis, car jamais je ne voyageai dans les îles de la Grande-Bretagne, et toujours en Amérique s’écoula le cours calme et régulier de ma vie active, dans l’ombre un peu agitée et souvent mouvementée de M. William Hopkins. C’est pourquoi cette ressemblance entre le docteur Watson et moi ne manqua pas de me frapper ; cependant si je la signale ici fidèlement, exactement, je ne