Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/36

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du Standard Trust cachait, il le devinait, s’il la forçait à avouer le secret caché entre ses lignes.

— Je prévois que l’affaire est curieuse, continua Hopkins. On ne s’attaque pas à un milliardaire comme à un simple citoyen, et à plus forte raison à cinq milliardaires.

— Cinq milliardaires ? m’écriai-je étonné de la perspicacité de mon ami, qui vous dit qu’il s’agit de cinq milliardaires ? Sam Harrisson a signé seul la lettre.

— Oui, Sanfield, mais il l’a écrite au nom du Trust. Ne dit-il pas qu’il a tout pouvoir et tout crédit pour traiter ? Un homme qui écrit en son nom personnel n’a nul besoin d’avoir du pouvoir du crédit pour traiter. N’y aviez-vous point pensé ?

— Non, confessai-je.

— C’est un tort, dit Hopkins, il faut savoir lire dans une lettre tout ce qu’elle dit et tout ce qu’elle ne dit pas. Sur ce, allons boucler nos valises.

À 10 heures 32 minutes, le rapide de New-York nous emportait vers la nouvelle aventure. Ce n’est pas sans un regret secret que je quittais Baltimore que j’avais eu à peine le temps de visiter tant l’enquête de William Hopkins dans le vol des perles de la princesse d’Oldenbourg fut prompte et rapide. L’espérance du mystère à éclaircir à New-York me consolait de ma déception.