Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/78

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taient les lettres, quoique au fond de moi-même je doutais de leur sincérité. C’est alors que moi aussi j’ai précipité les choses, je vous ai enlevé la ressource du temps, car le temps et moi tenions la partie dans nos mains. De là la nouvelle bombe de ce matin. Je sais qu’elle est inoffensive. Elle a coïncidé avec la découverte d’une chose très intéressante, à savoir que les lettres à la machine à écrire avaient été faites sur une des machines de vos bureaux. Le groom que vous avez failli suffoquer hier s’en est rendu compte le soir même. Par quel moyen ? C’est mon affaire. Vous voyez M. Mortimer que rien ne fut plus simple.

— Il ne me reste plus qu’à me tuer !… soupira tragiquement le milliardaire.

— Quel grand artiste va mourir ! sourit malicieusement Hopkins. Non, cher M. Mortimer, vous ne vous tuerez pas. Vous allez simplement nous dire pourquoi vous désiriez empêcher l’achat des mines du Kentucky, de la Californie, du nouveau Mexique, du Colorado, de la Caroline, du Montana et du Dakota, par le Standard Trust. Après cela nous aviserons au moyen de réduire cette affaire à sa plus simple expression.

— Vos paroles me rendent confiance, M. Hopkins, dit le milliardaire, et, puisque vous avez su si habilement découvrir la chose, je n’hésite